Comment utiliser son corps et ses aides pour être compris par son cheval ?

Bonjour,

Dans cet article, je souhaite parler des aides que l’on utilise dans nos séances de travail montées. Que ce soit les aides “naturelles”, autrement dit, notre corps et notre voix, ou les aides artificielles, autrement dit, stick (badine, cravache, et tous leurs petits noms) mais aussi les rênes et les éperons (et tout autre aide 🤔), les aides sont notre seul moyen de communication avec notre cheval.

Voici trois points importants à mettre en pratique et auxquels penser lors de nos séances 😊

Un code = une demande

Cela peut sembler évident, et pourtant, combien de cavalier demande les départs au pas et les départs au trot avec la même position du corps et des jambes ? Combien d’entre nous faisons des appels de langue dans tous les sens : accélérer, demander l’attention, reculer, tourner, etc.

Les chevaux sont extrêmement sensibles et perçoivent beaucoup plus que nous notre moindre faits et gestes ! Ce qui veut dire, que lorsque l’on presse nos mollets pour demander le pas puis qu’on met la même pression pour le trot, le cheval ne va pas savoir quelle réponse nous attendons de lui…

C’est comme nous, si je vous dis « cours » pour vous demander de marcher, puis je vous dis « cours » pour vous demander de vous allonger, la 3^e fois, votre cerveau ne sera plus quelle réponse donner (et comme vous êtes humain et francophone, vous allez aussi vous demander pourquoi je vous cris dessus quand vous vous mettez à courir… 😉)

Bien sûr, votre énergie et intention va jouer un rôle dans vos codes ! Pour cela, il faut être capable d’avoir une bonne gestion de son énergie, et une énergie haute ne veut pas dire faire des demandes brusques ! 😊Par exemple, si pour chaque départ au trot vous devez serrez fort les jambes pour que votre cheval comprenne, peut-être que changer de code l’aiderait à mieux comprendre et vous à garder la légèreté.

L’équitation, c’est inné ?

Tout d’abord, un petit rappel : l’équitation n’est innée ni pour vous, ni pour votre cheval ! Ce n’est pas inscrit dans son ADN que lorsqu’on met des jambes, il doit avancer. Tout comme vous, le cheval doit apprendre 😎, ce qui veut dire que tout comme vous :

• Il va faire des « erreurs » (des propositions qui ne correspondent pas à vos objectifs)
• Il ne va pas tout faire correctement du premier coup
• Certains jours seront mieux que d’autres
• Parfois, il va confondre
• L’apprentissage devra être décomposé en plusieurs étapes

A quel moment le cheval apprend ?

Il est important de comprendre comment le cheval apprend pour clarifier les codes et les actions de notre corps.

Dans le cas du travail monté, en particulier, le cheval apprend quand tout s’arrête. Voici plusieurs exemples :

• Je sers mes mollets, mon cheval avance, je relâche mes mollets : mon cheval vient d’apprendre que lorsque je sers mes mollets, s’il avance, la pression s’enlève
• J’utilise le stick, mon cheval donne des coups de culs, j’enlève le stick : mon cheval vient d’apprendre que donner des coups de cul enlève le stick
• Je tire sur mes rênes, mon cheval s’arrête, je lâche les rênes : mon cheval apprend que quand je tire sur les rênes, s’il s’arrête, la pression s’arrête

Si votre cheval ne comprend pas ce que vous cherchez à lui faire faire, utiliser vos aides pour l’aider à comprendre et le guider. Petit à petit, vous aurez besoin de moins en moins et pourrez en demander de plus en plus.

Attention ! Les aides doivent rester cohérentes pour l’aider ! Par exemple, si votre cheval ne comprend pas que vos mollets lui demandent d’avancer, tirer sur les rênes ne va pas l’aider à comprendre, et au contraire peut amener plus de confusion. Restez cohérent, essayez, trompez-vous, et trouver le meilleur moyen de lui “parler” 😊

Et donc, comment faire pour utiliser les aides ?

Définissez à quoi correspond chaque aide utiliser. Il est important de respecter les points cités ci-dessus avoir une communication claire avec lui et travailler avec lui plutôt que contre lui.

Lors de vos séances, si votre cheval ne fait pas ce que vous lui demander, posez-vous les questions suivantes :

• Est-ce que ma position est cohérente avec la demande que je souhaite faire ?
• Est-ce que mon cheval connaît cet exercice ?
• Est-ce qu’il confond avec un autre exercice ?
• Est-ce que j’utilise cette aide pour un autre exercice ?

D’ailleurs, je vous ai dit que ces principes sont pour le travail monté, mais ils restent les mêmes pour le travail au sol, et le quotidien avec eux 😊

Si vous avez fait un tour sur mon site et mes réseaux, vous savez l’importance que j’accorde à la posture et à la clarté des aides. Cet article n’est donc qu’un début sur le sujet pour vous amener à réfléchir à chacune de vos actions 😉D’autres choses sont à venir 😊

Êtes-vous prêt à transformer votre relation avec votre cheval ?

Contactez-moi pour des cours personnalisés et je vous accompagnerai pour prendre conscience de chacune de vos actions et clarifier vos aides afin d’obtenir plus de légèreté.

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Audrey Delaspre – Horse Insight CH

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